Mathilde : c'est moche ce que tu as fait !

J’y vais, j’y vais pas… Tu ne vas pas tirer sur une ambulance, tu ne vas pas participer à la curée ridicule qui anime le web depuis samedi…  Bref, j’ai tranché, j’ai tout de même envie de vous parler de cette actrice française qui appelle Joey Starr en public « Didou ». Mathilde Seigner.

Ayant vu son dérapage, sa boulette, son immense connerie en direct, j’ai toute légitimité à en parler. Si je veux, hein ! Quand elle est apparue, première réaction : comment elle a maigri ! Elle est pas mal en vieillissant ! Elle n’avait pas encore ouvert la bouche.

Je n’écrirai  pas une ligne sur le malaise d’Antoine Decaunes qui ramait déjà à animer une des soirées les plus chiantes de l’année avec Miss France. Entre le sketch animalier de Julie Ferrier et les blagues à deux balles de Julie Depardieu, ce n’était déjà pas gagner ! Je n’écrirai pas une ligne sur la gêne de Michel Blanc, qui a 60 ans, s’est tapé la honte de sa vie le soir de son premier César. Il aurait pu rire jaune, il n’a même pas ri. Je n’écrirai pas une ligne sur la stupéfaction de Didier Morville, qui derrière ses lunettes noires, se voit soudain encombré d’une amitié bien embarrassante. Celle d’une actrice de droite, bien réac.

Le cas Mathilde Seigner… Etre une grande gueule n’est pas en soi un handicap et je sais de quoi je parle. Savoir par contre fermer sa gueule peut parfois être salvateur. Se vanter d’aimer le camembert plutôt que la mozarella,  d’écouter Michel Sardou plutôt que Staff Benda Bilili et avoir vécu avec un paquet de ringards, Mathilde assume.

Prenons par exemple,  Antoine Duléry. Alors, on peut apprécier cet acteur mais n’oublions pas que l’un de ses plus grands faits d’armes récents, est son rôle de Gatinau dans « Camping » et sa participation remarquée dans « La croisière », autre blockbuster du cinéma français. N’oublions pas dans le rôle de l’homme de sa vie, Fabien Onteniente, brillant réalisateur hexagonal. Si, si… Les salles obscures lui doivent des chefs d’œuvre tels que « Jet Set », « Disco » et les fameux « Camping »… Respect parce que persévérer dans la réalisation de navets n’est pas donné à tout le monde. A part à ses producteurs qui bientôt pointeront aux Restos du cœur.

Mention spéciale pour sa grande histoire d’amour avec Laurent Gerra. Laurent Gerra… Un type pas drôle. Mention pour son : « Mais à Paris y'a plein de vélos maintenant, ça va devenir la capitale de la pédale »... Un énième dérapage homophobe envers Delanoë. Dont acte. Encore un bon vieux réac de droite qui, je dois l’avouer, ne s’en cache pas. Heureusement pas de reproduction entre les deux et pour nous, c’est tant mieux !

Revenons à cette pauvre Mathilde qui a peut-être eu le levé de coude un peu trop facile en coulisses. Sérieux, vous la voyez-vous en pote de Joey Starr ? Tournés un film ensemble suffit-il à faire de vous les Best Friends ? Les imaginer ensemble jouant au Scrabble ou partager une glace en bord de mer est à peu près aussi comique que Omar Sy remportant un César face à Jean Dujardin ! Et si on repense à certaines des femmes de sa vie comme Béatrice Dalle ou plus récemment Maïwenn… Hihihih, on est bien loin de la Mathilde.

Et là, forcément, faites péter les casseroles …  Jolie vidéo en 1999, de la pauvre Mathilde qui donnait son avis sur NTM. « NTM, ils crachent sur la société » : euh, cracher sur Michel Blanc, c’est un peu ce que tu as fait, non ? « Ils fument des pétards » : tu bois du rouge mais que du rouge français bien sûr, c’est mieux ? « Ils sont moches, ils sont sales » : je me souviens de tes fesses dans « Camping », sales sans doute pas, moches…

Alors voilà, je ne cautionne donc pas totalement cette curée médiatique  à cause d’un truc : Mathilde, tu me fais pitié. Pitié, parce que tu t’es embourbé en persistant longuement sur scène. Pitié, parce que pour présenter tes excuses à Monsieur Jean-Claude Duz, qui aurait dû te mettre une bonne fessée, tu as besoin d’un avocat. Tu es pourtant une grande fille, non ? Un seul « yes » en ta faveur, ton rôle dans « Tout pour plaire » qui m’avait bien plu. Et oui, entre grandes gueules, on peut se trouver des excuses !